Découvrez quel rappeur a lancé la marque 8 comme ? Un indice : streetwear !

2017, la scène rap française s’offre un nouveau terrain de jeu. Jok’Air, membre fondateur du groupe MZ, lance la marque 8 comme et bouscule d’un coup la frontière entre musique urbaine et mode. Ce projet surgit pile au moment où la distinction entre rappeur et créateur de style s’efface à vue d’œil.

Très vite, 8 comme s’impose sur la carte du streetwear hexagonal. L’influence de Jok’Air parle à une génération entière, friande d’authenticité et attentive à la moindre signature visuelle. 8 comme, c’est le signe d’une diversification assumée : dans le rap français, l’art ne se limite pas à la musique, il s’affiche, se porte, se revendique jusque dans les détails du quotidien.

Le rap français : une révolution culturelle et musicale

Le rap, en France, ne s’est pas contenté de suivre la vague : il l’a créée. Fin des années 80, Paris vibre déjà au son des premiers beats, dans un climat où l’identité urbaine s’affirme. Supreme NTM, emblème de Saint-Denis, prend la tête du mouvement. Joeystarr et Kool Shen s’inspirent des pionniers new-yorkais, mais leur musique s’ancre profondément dans la réalité des quartiers français. Les textes claquent, entre colère brute, revendication sociale et pulsations d’espoir.

Au fil des années 90, le rap français explose. Les salles mythiques comme le Zénith ou Bercy se remplissent d’une jeunesse en quête de reconnaissance. NTM, IAM à Marseille, chacun façonne une scène unique où chaque album devient déclaration. À Saint-Denis, la Seine-Saint-Denis s’érige en véritable laboratoire social et artistique. Les membres de NTM multiplient les projets personnels, poursuivant leur engagement bien au-delà de la musique.

Pour comprendre la force de ce mouvement, il suffit de regarder quelques jalons décisifs :

  • Premier album : véritable électrochoc, il circule de main en main dans les couloirs du métro parisien, forgeant une communauté autour de la culture urbaine.
  • Carrière musicale : du micro aux grandes scènes nationales, en passant par les ondes de Skyrock, les artistes imposent leur voix jusque sur les plus vastes scènes du pays.

La force du rap français, c’est cette dynamique collective, ce refus de l’uniformité. Chaque artiste, chaque groupe, qu’il soit mythique ou émergent, impose sa patte. Le streetwear, omniprésent sur scène et dans les clips, n’est plus un simple accessoire : il devient l’étendard d’une révolution artistique et sociale.

Comment la rue est devenue le berceau du streetwear en France ?

En France, la rue n’est pas un décor. Elle impose ses codes, façonne les tendances, marque son territoire. De Saint-Denis au centre de Paris, les trottoirs se transforment en podiums, les halls d’immeubles deviennent des ateliers de création. Dès le début des années 90, le streetwear se construit sur les marges, loin des vitrines policées. Les jeunes, souvent mis à l’écart de la mode classique, détournent les vêtements du quotidien. Jogging, casquette, sweat à capuche : en les combinant, ils en font un manifeste, une affirmation de soi.

Là où le luxe cultive la rareté, la rue partage et réinvente. L’influence new-yorkaise se fait sentir, à travers le rap, la basket, l’art d’arborer un logo. Mais l’appropriation reste résolument locale. À Saint-Denis, l’esthétique colle à la vie des quartiers populaires. Les codes du streetwear traversent la Seine-Saint-Denis, gagnent Pigalle, s’étendent à toute la capitale.

Plusieurs marques internationales inspirent ce mouvement, mais la scène française invente ses propres références. Les rappeurs deviennent des figures d’autorité stylistique, leur influence dépasse la musique. La marque s’affiche, comme un signe d’appartenance et d’affirmation. Les collaborations entre artistes et créateurs se multiplient, propulsant le streetwear du bitume à la lumière des projecteurs.

8 comme : quand un rappeur visionnaire lance une marque culte

À la charnière des années 90 et 2000, le streetwear français se structure. Un nom émerge : Kool Shen, figure majeure de Suprême NTM et enfant de Saint-Denis. Il comprend vite que le vêtement peut devenir un symbole fort et lance la marque Com8, qui se prononce « 8 comme ». Il ne s’agit pas d’un simple logo plaqué sur un sweat : c’est la création d’un pont concret entre la scène rap et la culture populaire des quartiers.

Com8 ne fait pas dans la demi-mesure. La marque s’inspire directement de l’énergie du bitume, adopte les codes vestimentaires des jeunes de Seine-Saint-Denis et les propulse sur les plus grandes scènes, du Zénith au Stade de France. Oversize, couleurs franches, coupes larges : chaque pièce revendique l’identité d’une génération trop souvent ignorée par la mode traditionnelle.

Com8 ne se contente pas de ses modèles phares. La marque multiplie les éditions spéciales : Com8 Lab’, Com8 Heritage, Com8 Collector 98 et Com8 ADN. Ces collections prolongent l’héritage de Kool Shen, renouvelant à chaque fois le style et le message. Com8, c’est le récit collectif d’une jeunesse qui revendique sa place à travers ses vêtements, ses choix, ses codes. Ici, la mode ne se limite pas à l’apparence : elle rassemble, questionne, affirme un lien viscéral entre musique, identité et territoire.

Femme stylée dans un shop moderne avec vêtements

De l’influence des artistes aux nouvelles générations : le streetwear, toujours en mouvement

Le streetwear n’a jamais cessé d’avancer, porté par la créativité de ceux qui le font vivre et l’audace des pionniers. À Paris, à New York, à Londres, la culture urbaine façonne les silhouettes et brouille la frontière entre luxe et bitume. Les géants comme Supreme, Stüssy ou Off-White marquent les esprits, mais l’empreinte de Com8 reste bien présente. Chaque génération se réapproprie les codes, détourne le vêtement, impose son originalité.

Le phénomène prend de l’ampleur, nourri par une diversité revendiquée. Le streetwear s’inspire du techwear, des sneakers, multiplie collaborations et collections limitées. La scène française ne se contente pas de suivre, elle innove, s’exporte, parfois même lance la tendance. À Pigalle ou sur les pavés parisiens, une nouvelle génération impose son rythme, oscillant entre respect des anciens et envie de bousculer les lignes.

Voici trois moteurs qui redessinent le paysage du streetwear aujourd’hui :

  • Inclusivité : la mode urbaine efface les frontières et accueille toutes les identités, sans distinction.
  • Diversité : l’inspiration circule à travers le monde, des rues de Paris aux boulevards de Los Angeles.
  • Créativité : chaque collection invente sa propre histoire, mêlant héritage et innovation.

La mode urbaine ne se repose jamais. Elle s’invente au rythme des quartiers, des studios, des collaborations inattendues et d’une jeunesse qui refuse de passer inaperçue. Com8 a ouvert la voie, mais le mouvement continue, porté par une énergie qui ignore les frontières et refuse la pause. La rue, elle, n’a pas fini d’imposer son style.