2035 ne sera pas l’année où l’on rangera les clés de contact au musée ou où le bruit du moteur s’effacera soudainement des routes européennes. Pourtant, une bascule nette s’annonce : après cette date, seules les voitures neuves à zéro émission pourront légalement prendre place dans les concessions de l’Union européenne. La réglementation, actée en 2023, ferme la porte aux moteurs thermiques neufs tout en ménageant quelques exceptions pour les véhicules fonctionnant aux carburants synthétiques. Les voitures thermiques d’occasion, elles, pourront toujours s’échanger, rouler et même changer de mains sans restriction. Les constructeurs se voient donc poussés à repenser leurs gammes, tandis que les acheteurs découvriront une offre de plus en plus tournée vers l’électrique et l’hybride rechargeable, reflet d’attentes environnementales et de nouvelles habitudes de conduite.
Voiture thermique en 2035 : ce que prévoit la nouvelle réglementation européenne
Le calendrier ne laisse pas de place à l’ambiguïté. L’année 2035 agit comme une barrière franche dressée par la Commission européenne et avalisée par le Parlement européen. À partir de là, impossible de commercialiser un véhicule thermique neuf, essence, diesel ou hybride rechargeable, dans les 27 États membres. Le message ne souffre aucun flou : le but affiché est de réduire de façon spectaculaire les émissions de CO₂, condition incontournable pour viser la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Pour les constructeurs européens, longtemps maîtres dans l’art du moteur à combustion, il ne s’agit plus d’un simple ajustement mais d’une refonte de fond en comble de leur stratégie industrielle. Il ne sera plus question de voir disparaître du jour au lendemain toutes les voitures thermiques du paysage : elles continueront à circuler, à s’échanger sur le marché de l’occasion, à vivre leur seconde vie sur les routes. En revanche, la commercialisation de modèles neufs s’arrête net, sous l’œil attentif des autorités de régulation.
Voici ce que cela implique concrètement :
- La vente de voitures neuves équipées d’un moteur essence, diesel ou hybride rechargeable s’arrête dès 2035.
- Des exceptions seront accordées à des véhicules utilisant certains carburants synthétiques, et uniquement sous conditions strictes.
- L’objectif reste clair : amener le secteur des transports à s’aligner avec la transformation énergétique européenne.
Ce changement s’insère dans une politique globale où l’Union européenne entend pousser les industriels à accélérer la mutation vers l’électrique. Investissements massifs, renouvellement des chaînes de production, recherche et développement : la marche est imposée. La réduction des émissions ne se discute plus, elle guide chaque choix, chaque innovation, chaque lancement de modèle. Constructeurs et citoyens suivent, surveillent, débattent, chacun à son niveau.
Peut-on encore vendre ou acheter une voiture essence ou diesel après 2035 ?
La perspective de 2035 suscite interrogations et débats dans les ateliers, sur les parkings et dans les familles. Le texte européen ne laisse guère de doute : à compter du 1er janvier 2035, plus aucune voiture neuve à moteur thermique, essence, diesel ou hybride rechargeable, ne pourra être homologuée ou vendue dans l’Union européenne. Pour les constructeurs, la page se tourne définitivement, imposant un virage rapide vers l’électrique et les nouvelles mobilités.
Mais la vie continue pour le marché de l’occasion. Il restera possible d’acheter, de revendre, d’entretenir une voiture thermique déjà immatriculée avant 2035. Les modèles essence ou diesel ayant déjà connu une première vie pourront encore changer de propriétaire, continuer à rouler, être réparés ou aménagés si besoin. Cette distinction entre véhicules neufs et d’occasion lève toute ambiguïté pour les automobilistes attachés à leur modèle ou à leur mode de vie.
Les points clés à retenir :
- À partir de 2035, la vente de voitures thermiques neuves sera stoppée net sur le marché européen.
- La revente et l’achat de véhicules thermiques d’occasion, déjà immatriculés, restent possibles sans limitation.
Les modèles hybrides rechargeables ou dotés d’un prolongateur d’autonomie sont logés à la même enseigne : s’ils sont neufs, ils n’auront plus droit de cité en concession, sauf rares exceptions pour des carburants alternatifs sous conditions. Les constructeurs sont donc sommés de réinventer leur offre, d’anticiper une bascule inévitable vers l’électrique, tandis que les conducteurs gardent la main sur leur patrimoine automobile, héritage d’une époque sur le point de basculer.
Panorama des modèles électriques attendus sur le marché européen en 2035
Le visage des concessions et des routes européennes sera méconnaissable en 2035. Les constructeurs répondent à l’appel de la Commission européenne et à la volonté d’atteindre la neutralité carbone en métamorphosant leur gamme. Renault, pionnier hexagonal, prépare une offre 100% renouvelée : citadines, compactes, familiales, mais aussi utilitaires adaptés à la ville comme à la campagne. La Mégane E-Tech, déjà populaire, ouvre la voie à une montée en gamme, tandis que les versions utilitaires électriques s’installent durablement sur le marché.
Du côté du groupe Volkswagen, la stratégie est d’élargir la gamme ID pour toucher tous les usages, des citadines aux SUV, en passant par les berlines familiales. Les marques du groupe, comme Skoda ou Seat, s’alignent pour proposer des modèles électriques accessibles et fiables. Peugeot, fort du succès de la e-208, étend l’électrification à l’ensemble de ses modèles, en misant sur l’innovation et une autonomie toujours plus compétitive.
La production de véhicules électriques ne se limite pas aux grands noms. Volvo confirme son passage au tout-électrique, avec des modèles à la pointe de la technologie, alliant connectivité et sécurité avancée. De nouveaux acteurs, parfois inattendus, percent grâce à la montée de la technologie européenne et à des alliances stratégiques autour des batteries et des plateformes de production.
À quoi peut-on s’attendre concrètement ?
- L’offre couvrira tous les segments, du modèle urbain compact à la grande familiale.
- Les véhicules offriront plus d’autonomie, des recharges plus rapides et des équipements connectés de série.
- De nouveaux fabricants issus de la tech européenne ou d’alliances entre constructeurs viendront perturber l’ordre établi.
L’industrie automobile européenne se prépare à répondre à une demande en pleine expansion et à garantir la disponibilité des modèles électriques dès 2035. Derrière l’enjeu industriel, la bataille de l’innovation fait rage : chaque marque veut se distinguer pour incarner la voiture électrique de référence sur le continent.
Quelles alternatives et accompagnements pour faciliter la transition vers l’électrique ?
Adopter l’électrique, ce n’est pas juste changer de moteur, c’est transformer l’écosystème tout entier. La transition énergétique mobilise tous les acteurs : industriels, pouvoirs publics, collectivités, professionnels de la mobilité et citoyens. Pour soutenir le passage à la voiture électrique, les bonus écologiques sont maintenus, parfois renforcés selon les pays, afin de rendre l’acquisition plus accessible et accélérer le renouvellement du parc automobile.
Le maillage des bornes de recharge progresse rapidement, notamment sur les grands axes et dans les villes. Plusieurs États membres investissent dans des bornes rapides pour lever les derniers freins à l’adoption massive de l’électrique. Les collectivités multiplient les initiatives pour faciliter l’installation de points de recharge en copropriété ou sur l’espace public.
La transition s’appuie sur différents leviers :
- Le recyclage des batteries s’intègre dans une logique d’économie circulaire pour limiter l’empreinte environnementale.
- La formation des professionnels évolue afin de répondre aux nouveaux besoins d’entretien et de réparation des voitures électriques.
- Les offres de location longue durée ou d’autopartage 100% électriques se généralisent, permettant de rouler sans avoir à acheter un véhicule neuf.
À travers ces dispositifs, l’Europe veut accélérer la baisse des émissions et encourager un renouvellement massif du parc roulant. Les modèles hybrides rechargeables ou à prolongateur d’autonomie, autorisés dans certains cas, offrent une flexibilité adaptée à la diversité des besoins et des territoires. La transformation se veut pragmatique, adaptée aux réalités de chaque usage, sans brutalité ni marche forcée.
2035 marquera un nouveau chapitre sur les routes européennes : celui où la voiture électrique ne sera plus une alternative, mais la norme, dessinant un avenir où la mobilité rime avec audace et responsabilité.
